Berline avril 1939 - n° de série 680784

Retour vers le recensement

Cette très belle Berline 15-Six G appartient à un ancien membre bien connu du club La Traction Universelle résidant dans la région de Nancy. L'auto, aujourd'hui parfaitement restaurée a la particularité d'être équipée d'un toit ouvrant rigide. L'histoire de cette 15 G est assez complète grâce aux recherches menées par son propriétaire, comme vous pourrez le constater en lisant les lignes ci-dessous :

680784 est livrée neuve à l'administration dans le sud de la France et est mise en circulation le 29 avril 1939. En 1952, mise en vente par les domaines, elle est achetée par des artistes de cirque. L'auto prend alors l'immatriculation 95 AH 11 en date du 4 novembre 1953. Son nouveau propriétaire l'ayant équipée d'un attelage, elle poursuit sa vie de ville en ville, tractant probablement une caravane. En 1956, à proximité de Buzet-sur-Tarn en Haute-Garonne (31), la 15 s'arrête net, moteur cassé. Elle est récupérée par un certain Paul Constans, garagiste de son état, héritant alors de 'immatriculation 195 EZ 31 en date du 10 janvier 1957. L'auto est alors affublée d'accessoires hérités d'un modèle de 1951 (calandre et pare-chocs entre autres), sans doute pour la "rajeunir"... Le garagiste projette alors de la remettre en état pour sa retraite. Malheureusement, le projet ne se concrétisera pas.

A la fin des années 90, un nancéen, passionné d'automobiles anciennes et plus particulièrement de Citroën Traction Avant, souhaitant acquérir une 15 G, charge un de ses amis, réputé pour ses talents de "pisteur de Traction" et marchand à ses heures, de l'aider à en dénicher une. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Ce dernier repère une Berline de 1939 qui sommeille à Buzet-sur-Tarn, va la voir, la découvre à moitié démontée, et l'auto quitte aussitôt Buzet-sur-Tarn pour Gérardmer. Le remontage est effectué à la hâte, mais l'affaire ne se fait pas avec notre nancéen... Devant être proposée à un autre client potentiel exigeant, à qui il faut présenter une auto plus conforme à l'origine, la 15 est transférée en Haute-Saône chez un autre marchand. Elle retrouve sa calandre de 1939 et ses pare-chocs courbés, mais là encore, l'affaire ne se fait pas. Rapatriée à Gérardmer, l'auto est alors de nouveau proposée à notre nancéen, qui cette fois-ci l'achète ! C'est ainsi que la 15 prend la direction de la Meurthe-et-Moselle (54) où elle réside depuis lors. Nous sommes alors en 2000 et les travaux de restauration à mener sont conséquents, mais l'auto est saine. La restauration ne démarrera pas avant la seconde moitié des années 2000 et s'étalera sur plusieurs années.

La Carte grise au nom de Paul Constans datée du 10 janvier 1957

La 15 G telle qu'elle fût découverte en 1999 à Buzet-sur-Tarn

Après un remontage rapide des éléments anachroniques d'un modèle de 1951

Remise en conformité avec l'origine à la hâte...

...et transférée en Haute-Saône pour être proposée à un Suisse

A Gérardmer, pour une dernière inspection avant l'achat...

Exposée à Nancy les 15 et 16 mai 2004 lors de 70 ans de la Traction. La restauration n'a pas encore commencé...

Il semble que quatre 15-Six G ait été exposées côte à côte lors de cette manifestation. D'après notre propriétaire nancéen, il y avait là : 680784 bien sûr, 680959 (alias ’’Madame Michelin’’), 680196 et l’inconnue n°3 (qui était alors la propriété du marchand de Gérardmer. J’imagine que quelqu’un, présent ce jour-là, a immortalisé cet évènement en photographiant ces quatre 15 G. Souhaitons que cette photo existe et qu’elle puisse être retrouvée et diffusée un jour…

En attendant, admirons "Madame Michelin" (680959) aux côtés de 680784 :

Ca y est ! La restauration a commencé !

La belle après restauration

Et sur la route...

Ce site internet n'est en aucune façon lié à de quelconques intérêts commerciaux ou financiers. Il est entièrement financé par son auteur dont l'objectif principal est de partager sa passion avec le plus grand nombre, et de contribuer très modestement au précieux travaux de recensement initiés par ses illustres prédécesseurs.

Par ailleurs, ne disposant pas des moyens ni de l'autorité nécessaires pour valider les informations collectées via internet, transmises par les propriétaires des véhicules recensés, ou rapportées par qui que ce soit d'autre, ce travail de recensement se veut être un exercice de style rigoureux, mais qui ne saurait en aucun cas représenter une quelconque affirmation de l'authenticité ou de la non-authenticité de ces véhicules.

Retour vers le recensement